dimanche 28 septembre 2014

La veuve du boulanger, Denis Monette.

Gervaise, veuve à vingt-deux ans d'Auguste Mirette, le boulanger du quartier, rencontre par un curieux hasard Nicolas Delval, un avocat de renom, qui s'en éprend dès qu'il l'aperçoit tellement sa beauté le chavire. Empressé, il fait tout pour la revoir. Puis, follement amoureux, il en informe sa famille de Westmount. Ses parents comme ses deux sœurs sont offensés de le voir fréquenter une veuve d'un quartier populaire. Faisant fi de leurs commentaires, Nicolas épouse secrètement Gervaise et tente de l'intégrer au sein de la bourgeoisie dont il fait partie. Mais la jeune femme est mal acceptée par cette famille qui la regarde de haut, surtout Charlotte et Josiane, ses belles-sœurs, qui la méprisent et la rejettent dès son arrivée. Le temps passe, l'amour semble résister à toutes les embûches, jusqu'à ce que le couple en vienne à se détruire.

Gervaise, de nouveau seule, s'engage alors dans un chemin qui la conduira elle ne sait où… Dans les bras de Jean-René, le neveu de son mari ? Ou dans ceux d'un autre ? Ce qu'elle ne cherche pourtant pas, se contentant de l'amour de sa propre famille et de son travail pour noyer ses déboires. Mais le destin, une fois de plus, en décide autrement…

C'est le premier roman de l'auteur (qui compte une vingtaine d'oeuvres) que je lis.  Je ne pourrai donc pas comparer ce roman aux autres, mais celui-ci se classe définitivement dans la section "roman à l'eau de rose".

Sur les thèmes des classes sociales, de la beauté et de la richesse, Denis Monette dresse le portrait d'une famille très snob qui s'amuse à dénigrer les milieux plus pauvres!  Même si j'ai trouvé qu'il y avait une trop grande quantité de descriptions des tenues de Gervaise et que plusieurs phrases m'ont fait sourcillé, c'est un roman que j'ai lu rapidement parce que, comme dans le film "Pretty woman", il fait rêver à une vie plus confortable entourée de luxe! Je dois aussi admettre que le destin de Gervaise m'inquiétait un peu...  C'est un personnage attachant, il n'y a pas d'autre mot pour la décrire, la pauvre.
 
"Le 24 décembre arriva chez les Delval comme dans toutes les familles du Québec, du Canada, et des chrétiens de la Terre entière." (p.144)
 
Voilà un exemple du genre de phrases simplistes que je considère étranges pour un auteur de si grande envergure...  Dans les débuts, nous avons aussi droit à des dialogues qui sonnent faux, l'auteur voulant camper les personnages dans leurs discussions plutôt de nous en faire état ailleurs.
 
En résumé, ce n'est pas un mauvais roman.  Le genre ne conviendra certainement pas à tous, mais si vous avez envie de retrouver la naïveté de votre adolescence et de faire quelques balades en limousine dans les quartiers de Montréal des années 50-60, c'est le roman tout indiqué.

Éditions Logiques
ISBN:9782896440252

Une lecture dans le cadre de Québec en septembre chez Mon coin lecture.

5 commentaires:

Grominou a dit...

Jamais lu cet auteur, et ton billet me conforte dans l'idée préconçue que j'en ai: trop simpliste et à l'eau de rose pour moi!

Jules a dit...

Grominou: oui, je pense qu'il faut juste aimer ce genre pour le lire. Parce que sinon, l'histoire se tient...

Alex Mot-à-Mots a dit...

Y a-t-il aussi Pomponnette, comme dans La femme du boulanger ? ;-)

Jules a dit...

Alex: je ne sais pas... mais elle pomponne beaucoup la Gervaise! Prononcé Gervèze à la québécoise ahahah

Anonyme a dit...

J'ai été déçue de votre dernier livre. Pas assez réaliste ca ressemble à Danielle Steell. Redevenez vous même.