lundi 30 juillet 2012

Jack Rosenblum rêve en anglais, Natasha Solomons.

Depuis qu'il a débarqué en Angleterre en 1937, Jack Rosenblum s’emploie à devenir un véritable gentleman britannique. Durant quinze ans, il a rédigé un guide exhaustif des us et coutumes de son pays d'adoption : il sait où acheter la marmelade, écoute tous les jours le bulletin météo de la BBC et ne parle plus allemand que pour proférer des jurons. Malgré toute sa bonne volonté, son désir se heurte à la force d'inertie de son épouse Sadie, qui refuse obstinément d'oublier le monde juif allemand qui était le leur. Jack est pourtant persuadé d'avoir trouvé sa patrie. Il ne lui reste d’ailleurs plus qu’une épreuve à surmonter pour réaliser son rêve : devenir membre d'un club de golf à Londres. On ne veut pas de lui ? Qu'à cela ne tienne, il quittera la capitale pour s'installer à la campagne et entreprendra de construire son propre green...

Voilà un livre que je n'ai pas choisi et qui s'avère être une excellente découverte.  Inspiré de la vie de ses grands-parents, Natasha Solomons nous offre un premier roman tout à fait méritant d'un Prix des Lecteurs!  En plus d'avoir un texte qui démontre un effort de recherche sur la culture anglaise de l'époque, elle joue avec humour sur ce qui caractérise le Juif et l'Anglais typique.  

Si un terme pouvait déterminer l'homme qu'est Jack Rosenblum, ce serait détermination. Ce petit bout d'homme (un peu plus d'un mètre cinquante!) ne recule devant rien pour réaliser son rêve de jouer au golf.  Lorsque tous les golfs du pays lui ferment leurs portes parce qu'il est boche, le choix est évident, il doit construire son propre golf, même s'il n'y connaît strictement rien. Rien qu'à cela, vous pouvez déjà imaginez les obstacles qu'il a eu à franchir!  Sans compter un certain cochon laineux faisant partie de la mythologie du village...  Entre ses problèmes conjugaux et ses problèmes financiers, Jack est un bel exemple d'accomplissement personnel.  Sadie, son épouse, quant à elle fait plutôt preuve de fermeture, mais on apprend vite à l'adorer malgré tout.

Qui aurait dit qu'un roman traitant de golf arriverait à me plaire?!  C'est encore une preuve que je peux parfois être bornée à ne pas franchir certaines barrières, me privant ainsi de petits bijoux littéraires. 


2 commentaires:

Grominou a dit...

C'est une traduction?

Jules a dit...

Grominou: bien sûr! Elle est anglaise...